En lisant les messages des collĂšgues « du terrain » sur la liste MĂ©lusine ainsi que les messages qui arrivent par ailleurs Ă lâEPI, on peut identifier en ce moment qq thĂšmes rĂ©currents :
1- à propos du projet de programme SNT-2de soumis à la consultation : peu de critiques (est-ce trop tÎt ?). Elles portent sur la lourdeur du programme proposé. Des collÚgues se disent incapables de traiter correctement certains thÚmes par manque de formation.
Python "langage choisi au moment de la conception" du programme SNT est bien acceptĂ©, mĂȘme si qq collĂšgues souhaitent un second langage (SysML est notamment proposĂ©)
2- Ă propos des conditions dâenseignement :
- Le problĂšme des classes allĂ©gĂ©es permettant un enseignement pratique devant les ordinateurs reste trĂšs prĂ©occupant. Les collĂšgues redoutent les conflits prĂ©visibles dus aux dotations horaires limitĂ©es. « pas question dâaccepter plusieurs secondes Ă 1h30 » revient souvent, ces collĂšgues prĂ©fĂ©rant rejoindre leur discipline dâorigine.
- Ces conditions incertaines, soumises au rapports de force dans les Ă©tablissements et avec les rectorats, risquent de faire que mĂȘme les plus motivĂ©s « quittent le navire informatique », et nâencouragent pas les nouveaux venus Ă sâengager dans lâaventure.
- Quid des pressions qui vont sâexercer via les complĂ©ments de service : ainsi plusieurs collĂšgues prĂ©voient que SNT permettra des complĂ©ments de service pour les disciplines qui perdent des heures : « Vous enseignez SNT oĂč vous complĂ©tez votre service dans un autre Ă©tablissement » âŠÂ « Ăa va mal se passer dans beaucoup de lycĂ©es » peut-on lire.
Il est indispensable que le ministĂšre envoie des signaux positifs, en termes de reconnaissance institutionnelle, pour les enseignants qui sâimpliquent dans des enseignements SNT et NSI (voir lâĂ©ditorial dâEpiNet n°209 de novembre)
3- Ă propos des formations :
- les « propositions » de plusieurs recteurs ne sont pas acceptables.
Il est indispensable que lâadministration envoie des signaux positifs autres que lâannonce de formations non rĂ©tribuĂ©es pendant les pĂ©riodes de vacances !
- La proposition de DU est perçue comme positive par certains (Ă condition que ce DU soit largement ouvert Ă tous, pas seulement aux habilitĂ©s ISN, et pour plus d'une session) mais dâautres se demandent sâil va falloir quâils passent encore des examens alors quâils ont dĂ©jĂ passĂ© des concours difficiles dans leur discipline !
- De toutes façons le développement d'un enseignement de la science informatique dans l'enseignement général passe par la création d'un capes et d'une agrégation.
Conclusion : lâambiance nâest pas Ă lâoptimisme bĂ©at. Les collĂšgues sont dans lâattente de prĂ©cisions et de garanties. On peut se demander si les syndicats (sollicitĂ©s de toutes parts) vont prendre en main le dossier trĂšs spĂ©cifique de disciplines créées sans suffisamment dâenseignants formĂ©s et disponibles. " Peut-ĂȘtre faudrait-il les catalyser ?" demande l'un d'entre nous. |
Le communiqué SIF-EPI : "Des mesures urgentes à prendre pour réussir l'enseignement de l'informatique et du numérique au lycée à la rentrée 2019" : http://www.epi.asso.fr/blocnote/Communique_11_2018.pdf a été trÚs largement diffusé (et repris par deux agences de presse : Aef et ToutEduc) ... mais nous sommes bien conscients que ça ne va pas suffire !
JPA-JB-EPI /19-11-2018