Archives par mois : octobre 2020

Numéro spécial d’EpiNet de février 2021 pour les 50 ans

de l'association Enseignement Public et Informatique (EPI)

« Pour une complémentarité des approches de l’informatique »

L'association Enseignement Public et Informatique (EPI) - fondée en 1971 - fêtera son 50e anniversaire en février 2021. Si vous souhaitez apporter votre contribution à ce numéro prévu pour février prochain vous pouvez adresser à : bureau@epi.asso.fr un article, document, ou tout témoignage à votre convenance.

- Volume : maximun 5 pages (dans la mesure du possible)

- Format : odt, doc ou docx

- Date butoir : fin novembre 2020

- Sommaire provisoire :

* Préface : (en cours de contact)
* Introduction du président (Jean-Pierre Archambault)
* Des ami(e)s témoignent
* Histoire de l'EPI (1971-2021) « Un demi siècle de militantisme ... »
  http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h11epi_jb.htm    (mise à jour en cours)
* Le site EPI « mémoire collective » https://www.epi.asso.fr
     - EpiNet : 232 numéros >>> prolongement de la revue papier
     - Blog et Twitter EPI
* Le groupe ITIC-SIF-EPI  https://www.epi.asso.fr/revue/editic/groupe_itic-epi-sif.htm
* L'EPI partenaire de la SIF  https://www.societe-informatique-de-france.fr
* L'EPI et archives-edutice (Hal)  https://edutice.archives-ouvertes.fr/EPI
* L'EPI et l'AFDI  https://www.epi.asso.fr/association/dossiers/epi-afdi.htm

* L'EPI sur Wikipedia  https://fr.wikipedia.org/wiki/Enseignement_public_et_informatique

* Une sélection d'articles et de documents ....
* Conclusion : l'avenir  ,,,

(Contribution EPI aux États généraux du numérique, 06-10-2020)

« Il est de la responsabilité du Ministère de l'Éducation nationale de prévoir que la formation des enseignants ne leur fasse pas courir le risque d'être largement dépassés, dans le domaine de l'informatique, par leurs élèves ou leurs étudiants. » déclarait l'Assemblée Générale de l'EPI en 1990, en préambule d'un texte sur la formation des enseignants.

Cette déclaration faisait suite à d'autres textes qui s'inspiraient des conclusions du Séminaire international de Sèvres de mars 1970. « Cette formation des enseignants à l’informatique devrait s’effectuer à plusieurs niveaux : (i) formation des enseignants qui auront pour tâche d’introduire cet enseignement de l’informatique, (ii) formation plus spécialisée et plus différenciée pour les enseignants qui auront à développer cet enseignement dans l’enseignement technique, en particulier l’enseignement économique, (iii) formation générale pour les enseignants de toutes les disciplines. qui peuvent être intéressés par l’informatique. » (« 1024 » Bulletin n°11 de la Société informatique de France)

Ainsi, il y a un demi-siècle, les participants à ce séminaire avaient bien vu la triple approche de l’informatique et la nécessité de former les enseignant.e.s à la discipline informatique et à l’utilisation de l’outil informatique dans toutes les disciplines.

Il s’en suivit, en France, la création de formations continues en informatique dites « lourdes » qui furent supprimées au bout de quelques années. Nous sommes obligés de dire que, au cours des décennies qui ont suivi, jamais les formations initiales et continues en informatique (puis au numérique) des enseignant.e.s ne furent traitées par l’institution à la hauteur des besoins du pays.

Cela reste encore vrai au moment où le problème prend une autre dimension avec le « distanciel » imposé par le Sars-CoV-2 !

https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/processes/enseigner-apprendre-avec-le-numerique/f/17/proposals/671

Éducation : « La fracture numérique a fait de redoutables dégâts »

lanouvellerepublique.fr – Interview d’Emmanuel Davidenkoff

Publiée le 3-10-2020

(extrait)

Emmanuel Davidenkoff est spécialiste de l’éducation, essayiste, chroniqueur radio et directeur adjoint de la rédaction du Monde.

(…) «  Naïvement, je pensais alors que les pays qui en ont les moyens – parmi lesquels le nôtre – allaient prendre la mesure des bouleversements qu’amène le développement du numérique pour former massivement les enseignants. L’enjeu est double. Il renvoie d’abord aux contenus enseignés. Dès lors que l’automatisation progresse dans tous les domaines, que des algorithmes se substituent à des humains pour réaliser des tâches de plus en plus complexes – avec les menaces que cela fait porter sur certains métiers –, qu’enseigner aux enfants ? Comment leur transmettre les savoirs et les compétences qui leur permettront d’être maîtres et non esclaves du numérique ? Le second enjeu touche à l’enseignement lui-même. Les outils numériques permettent, dans de nombreux domaines, d’offrir une expérience pédagogique augmentée. Encore faut-il que les enseignants les connaissent, en mesurent les bénéfices mais aussi les limites, qu’ils éprouvent en quoi ces outils peuvent (ou pas) les aider. Cela exige un effort de formation qui n’a pas été accompli, loin s’en faut. (...)

« L’avenir, en matière d’éducation, passe avant tout par les enseignants ; pardon pour cette banalité. La crise que nous vivons depuis six mois permettra-t-elle d’initier un vaste mouvement de réflexion sur la pédagogie, sur les besoins des honnêtes hommes et femmes du XXIe siècle, sur les conditions dans lesquelles l’école peut contribuer à former des citoyens libres et éclairés, étanches aux fake news ? Je ne puis que l’espérer car c’est un impératif. »

https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/education-la-fracture-numerique-a-fait-de-redoutables-degats

De par les statuts éducatifs distincts de l'informatique et du numérique existent des besoins de formation nécessairement diversifiés des enseignants. L'informatique s'immisce dans les objets, les méthodes et les outils des savoirs constitués, transformant leur « essence » ; leur enseignement doit évidemment en tenir compte. L'informatique (re)devient une discipline scolaire de l'enseignement général. Les outils numériques, transversaux et spécifiques, enrichissent la panoplie des instruments pédagogiques de l'enseignant avec la question essentielle de leur bonne insertion dans les démarches et scénarios d'apprentissage. L'ordinateur et les réseaux sont également outils de travail personnel et collectif des enseignants, des élèves et de la communauté éducative.

Et l'on sait, depuis un demi siècle, qu'il existe une complémentarité entre l'informatique « objet » d'enseignement et l'informatique « outil » pour enseigner, deux approches qui se renforcent mutuellement.

On peut distinguer les profils de formation suivants :

  • les enseignants d'une discipline donnée, d'une manière spécifique pour chaque discipline ;
  • les professeurs de la discipline scientifique et technique informatique ;
  • l'ensemble des enseignants pour qui il doit s'agir d'une formation à l'exercice de leur métier ; avec deux niveaux de formation : pour les enseignants et pour les formateurs.

Les difficultés rencontrées pour assurer la « continuité pédagogique » lors des périodes de confinement partiel ou général résultent en partie de l’insuffisante formation informatique et numérique des enseignant.e.s depuis des décennies. Faute d’anticipation, il faut maintenant y remédier dans l’urgence.

La certification Pix sera proposée aux enseignants, comme pour tout citoyen. Mais où et quand les connaissances et compétences sont-elles acquises ?

(contribution EPI aux Etats généraux du numérique - 02-10-2020)

https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/processes/enseigner-apprendre-avec-le-numerique/f/17/proposals/656