Extrait d’une interview de Gilles Dowek sur ToutEduc

Quels enseignants pour enseigner l’informatique ? Une interview exclusive de Gilles Dowek

ToutEduc - Paru dans Scolaire le vendredi 13 juillet 2018 - Sur abonnement - (extrait)

La réforme du lycée fait une large place à l'enseignement de l'informatique. ToutEduc a demandé quelles perspectives elle ouvre et quels problèmes elle pose à Gilles Dowek, chercheur à l'INRIA, figure de la SIF (société informatique de France) et de l'association EPI  (Enseignement public et informatique).

« En classe de seconde des lycées d'enseignement général et technologique, il s'agit d'un enseignement d'1h1/2, obligatoire, qui a plusieurs fois changé de nom, combinant informatique, sciences et technologie, ce qui pourrait constituer une victoire pour l'Académie des sciences, l'Académie des technologies, la SIF, le Conseil national du numérique et l'association EPI qui demandent un enseignement d'informatique pour tous depuis plusieurs années. »

«  … ces heures d'enseignement pour toutes les classes de seconde générales et technologiques représentent des milliers de postes, 3 000 environ. Où ira-t-on les chercher ? Va-t-on recruter de nouveaux enseignants ? … Les questions restent nombreuses et c'est sur ces points que nous attendons des clarifications. »

Pour ce qui concerne « les  "Humanités scientifiques et numériques", qui semble maintenant s'appeler "Enseignement scientifique". Personne ne sait de quoi il s'agit. » …

Pour l’enseignement de spécialité (4h en première et 6 h en terminale) « il faudra des enseignants de très haut niveau. Je ne vois pas comment on peut faire sans un CAPES et une agrégation d'informatique. »

« Sans doute fallait-il créer les enseignements pour obliger l'administration à créer les professeurs. »

http://www.touteduc.fr/fr/abonnes/article/id-15171-quels-enseignants-pour-enseigner-l-informatique-une-interview-exclusive-de-gilles-dowek

Voir également l’éditorial du numéro de juin 2018 d’EpiNet : « La mère de toutes les batailles » signé Jean-Pierre Archambault, président de l’EPI : http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1806a.htm