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Diplôme Inter-Universitaire : Enseigner l'informatique au lycée

Document de travail (9 pages) – 8 janvier 2019 - Groupe inter-universitaire de réflexion sur la formation d’enseignants en informatique au lycée - https://sourcesup.renater.fr/diu-eil/

Préambule

Objectifs et organisation

Public ciblé

Contenu pédagogique de la formation

Bloc 1 : Représentation des données et programmation

Bloc 2 : Algorithmique

Bloc 3 : Architectures matérielles et robotique, systèmes et réseaux

Bloc 4 : Programmation avancée et bases de données

Bloc 5 : Algorithmique avancée

Modalités pédagogiques

https://sourcesup.renater.fr/diu-eil/medias/2019-01-08-diu-eil.pdf

2 Commentaires

Le Capes informatique en 2020, une reconnaissance et des défis

letudiant.fr - Étienne Gless - Publié le 17.01.2019

« Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé la création du Capes d’informatique en 2020. Une décision qui consacre l’enseignement des sciences du numérique en tant que nouvelle discipline scolaire. Pour former des professeurs d'informatique opérationnels à la rentrée 2019, un diplôme interuniversitaire est en cours de création.

"Avec la création du Capes informatique, nous créons un cercle vertueux de la présence de l’enseignement numérique". Au micro de France Culture, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, annonçait, le 7 janvier 2019, la création du Capes d’informatique pour 2020.

"Dans quelques années, nous créerons probablement une agrégation d’informatique", a ajouté le ministre de l’Éducation nationale. Une décision politique très attendue.

"Cela a été un long chemin avant d'arriver à cette reconnaissance !" se réjouit Pierre Paradinas, professeur titulaire de la chaire systèmes embarqués au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) et président de la SIF (Société informatique de France). En 1970, le ministère de l'Éducation nationale testait l'introduction de l'informatique dans l'enseignement secondaire, avec l'expérience dite des 58 lycées.

Une nouvelle discipline au lycée

"Ceux qui ignorent tout de l'informatique seront infirmes dans le monde de demain", notait déjà la circulaire de l'époque. "L'instauration de ce concours va induire la création d'un corps enseignant en informatique dans l'Éducation nationale avec des professeurs, des inspecteurs…" détaille Pierre Paradinas.

"Bien sûr, nous serons attentifs aux contenus des enseignements et aux conditions de formation, mais le plus important, c'est cette annonce : un premier domino est tombé ! "

La création de ce certificat professoral dès 2020 est à rapprocher de la réforme du bac et du lycée, annoncée le 14 février 2018 suite à la remise du rapport de Pierre Mathiot, avec la création d'une nouvelle discipline au lycée, NSI, "Numérique et science informatique".

Si le nouveau bac n'entrera en œuvre qu'à partir de 2021, le programme du nouveau lycée prévoit, dès la rentrée 2019, en classe de seconde générale et technologique, un enseignement obligatoire commun, SNT (Sciences numériques et technologie), et, en classe de première et terminale, la spécialité NSI.

Un vivier de candidats à former

Les défis immédiats à relever ne sont pas minces : constituer un vivier de futurs candidats au Capes d'informatique, créer les formations universitaires pour ce nouveau débouché… Pour proposer la nouvelle discipline dans la moitié des lycées de France en 2020, les besoins sont estimés à 1.500 postes.

Mais le plus urgent est de former rapidement les premiers professeurs d'informatique pour qu'ils soient opérationnels en septembre 2019.

En attendant le recrutement des premiers professeurs titulaires du futur Capes d'informatique, qui ne seront que quelques dizaines au début, Jean-Michel Blanquer mise donc sur la formation continue.

Un groupe d’universitaires est déjà au travail avec la DGESCO et la DGRH de l'Éducation nationale pour déployer un programme accéléré de formation : le DIU (diplôme interuniversitaire) "Enseigner l'informatique au lycée".

Un diplôme national commence à être proposé dans certaines universités, "avec au moins une proposition par région académique", précise le groupe de travail.

Le financement de la formation est en cours d'arbitrage entre le ministère de l'Éducation nationale et de la jeunesse et la CPU (Conférence des présidents d'université).

Les documents utiles à télécharger : Diplôme inter universitaire "Enseigner l'informatique au lycée"

https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/le-capes-informatique-en-2020-une-reconnaissance-et-des-defis.html

(Une excellente mise au point par Étienne Gless)

 

CAPES d’informatique

M. le président. La parole est à Mme Céline Calvez.

Mme Céline Calvez. Monsieur le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, dans le cadre d’une mission au sein de la Délégation aux droits des femmes de notre assemblée, j’ai présenté avec notre collègue Stéphane Viry un rapport sur la place des femmes dans le monde scientifique.
Ce travail a mis en lumière une triste réalité : la trop faible présence des femmes dans ces filières. Cette réalité s’est exacerbée, et devient même alarmante dans le domaine du numérique et des sciences informatiques, car la place des femmes a reculé, depuis les années quatre-vingt, dans le domaine informatique.
Or il s’agit d’une filière d’avenir, porteuse de nombreux débouchés. Les enjeux du code, de l’algorithme et de l’intelligence artificielle vont en effet déterminer notre société de demain.
Vous l’avez souligné dans votre feuille de route en août 2018 : vous souhaitez placer le numérique au cœur et au service de l’école de la confiance. Ainsi, avec la réforme du baccalauréat, on voit apparaître un nouvel enseignement de spécialité « numérique et sciences informatiques ». On peut se poser la question de la formation et du recrutement des enseignants qui l’assureront.
Le 7 janvier, vous avez annoncé la création d’un CAPES d’informatique. Votre décision permettra de porter à part entière l’informatique dans notre parcours scolaire. Je tiens à saluer ici le travail de Danièle Hérin qui, à plusieurs reprises, vous a appelé à la création de ce CAPES.
(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM.) Merci Danièle, pour ta ténacité !
Les sciences du numérique revêtent un caractère profondément pluridisciplinaire. Au-delà du recrutement par le CAPES, comment imaginez-vous le recrutement et la formation de celles et ceux qui enseigneront le numérique à l’école ? Les exigences disciplinaires des concours d’aujourd’hui sont-elles encore pertinentes pour sélectionner les enseignants de demain dans un monde de plus en plus transversal ?
Plus globalement, monsieur le ministre, quelles sont les perspectives de formation aujourd’hui et demain pour les enseignants ?
(Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.

M. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse. Madame la députée, votre question touche à un sujet essentiel, qui caractérise une des plus grandes évolutions de notre société : le numérique. Nous savons tous que nous avons à former nos élèves – garçons et filles – à une nouvelle civilisation, qui correspond à la fois à la société et aux métiers de demain, et qui ouvre donc des opportunités.
On dit souvent que les nouvelles générations sont très numériques. En réalité, leurs savoirs sont assez superficiels. Il est temps que l’école délivre un savoir approfondi. C’est pourquoi la réforme du lycée prévoit une série d’innovations. Je vous remercie de les avoir rappelées.
La première est le fait que, dès la prochaine rentrée, la discipline technologie et sciences numériques sera enseignée à tous les élèves de seconde à raison d’une heure et demie par semaine.
Et puis, il y a cet enseignement de spécialité, extrêmement important, qui constitue même une innovation au niveau mondial : pour la première fois, un enseignement de spécialité de quatre heures – puis de six heures en terminale – sera dispensé au lycée concernant le numérique et les sciences informatiques.
Cette nouvelle réalité nous permet de faire beaucoup de choses, notamment de mener une politique volontariste pour que plus de jeunes filles se destinent aux carrières numériques, car, de façon générale, la réforme du lycée permet des choix plus authentiques, plus approfondis, pour qu’après le baccalauréat celles et ceux qui choisissent un enseignement de spécialité puissent continuer dans le domaine qu’ils auront commencé à approfondir.
La réforme favorisera cette égalité entre hommes et femmes que vous désirez, comme nous tous, dans le domaine informatique comme dans les autres.

Ce nouveau contexte permet également de créer un CAPES d’informatique. Cette mesure était très attendue par le milieu informatique. Nous la prévoyons pour l’année 2020, avant de créer ensuite une agrégation d’informatique. Bien entendu, comme vous le souhaitez, ce sera aux avant-postes de l’innovation pédagogique, puisque le sujet s’y prête considérablement. (Applaudissements sur les bancs des groupes LaREM et MODEM.)

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cri/2018-2019/20190117.asp#P1581510

 

 

... qui sera suivi du lancement d'une agrégation dans le même domaine

Le 7 janvier 2019, par Patrick Ruiz, Chroniqueur Actualités

L’annonce est du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse via la station de radio culturelle nationale publique française du groupe Radio France.
« Nous allons créer un Capes informatique qui verra le jour dès 2020 et dans quelques années nous créerons certainement une agrégation d'informatique. Nous consacrons le numérique dans le système. Nous avons besoin d'élèves qui approfondissent leur sens logique grâce à la programmation », rapporte France Culture.

D’après Jean-Michel Blanquer, la manœuvre est destinée à couvrir un besoin de professeurs d’informatique dans 1500 lycées en France. L’invité des Matins précise par la suite que ces postes seront dans un premier temps couverts par des profs qui suivent déjà des formations continues. Ainsi, dès la rentrée prochaine, l’informatique va allonger une longue liste d’une quinzaine de sections (parmi lesquelles mathématiques et physique-chimie) pour lesquelles l’Éducation nationale organise le concours pour l’obtention du Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré. Les titulaires de ce diplôme professionnel qui sanctionne cinq années d’études après le baccalauréat exerceront alors comme « professeurs certifiés d’informatique. »
« Nous avons besoin d’avoir des élèves qui développent leur sens logique grâce à la programmation ; des élèves qui relient les savoirs numériques aux autres savoirs grâce à leurs approfondissements numériques et à l’approfondissement de leur culture générale dans d’autres domaines », a ajouté le ministre comme pour donner des détails sur la mission qui incombe aux futurs certifiés de ce nouveau Capes informatique.
« A partir du moment où l’on crée un CAPES, on crée quelque chose qui va structurer le futur. Ce qui est très important c’est qu’avec cette ouverture, nous consacrons le numérique dans un sens non superficiel », a également déclaré le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
L’annonce s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’Éducation nationale qui englobe celle du baccalauréat. Avec l’annonce de la création d’un Capes en informatique, l’équipe Blanquer a déjà l’édition 2021 de l’examen final de l’enseignement secondaire dans sa ligne de mire, mais d’autres changements importants sont intervenus en début d’année dernière. En février 2018, le ministère a annoncé la fin des séries pour la voie générale au lycée. Y faisant suite, le conseil supérieur des programmes (CSP) a dévoilé ses projets de programmes pour les classes de seconde et de première générale et technologique, ainsi que pour certaines classes de terminales. Il en ressortait que l’éducation nationale a l’intention de consacrer Python comme langage de programmation pour les apprentissages du secondaire. Les définitifs seront publiés au début de cette année.
Source : France Culture

https://www.developpez.com/actu/240147/France-un-CAPES-informatique-verra-le-jour-en-2020-et-sera-suivi-du-lancement-d-une-agregation-dans-le-meme-domaine/

https://www.gouvernement.fr/des-professeurs-d-informatique-au-lycee-des-2020

NDLR-EPI : nous reviendrons dans l’éditorial du numéro 211 d’EpiNet du 15-01-2019 sur le rôle important joué par l’EPI.

Les nouvelles spécialités prévues dans le cadre du bac 2021 ne seront pas accessibles à tous, faute d’un nombre suffisant d’enseignants, relève dans sa chronique Philippe Askenazy. Cela va à l’encontre de l’égalité des chances promise lors de la campagne du président Macron.

Par Philippe Askenazy -12-12-2018 - lemonde.fr -

Chronique. Le gouvernement construit sa politique industrielle à coups de financements publics massifs autour de deux priorités : le véhicule autonome et, depuis le rapport Villani, l’intelligence artificielle (IA). Dans le sillage, l’ENA a même ouvert un nouveau concours réservé aux docteurs en sciences, certes à dose homéopathique : trois places en 2019…

Avant l’été, la réforme du bac apparaissait comme un pas bien plus significatif. Douze spécialités proposées en première pour le bac général étaient annoncées. Parmi elles, les sciences de l’ingénieur (SI), jusqu’alors accessible aux seules premières S, et, nouveauté, une spécialité « numérique et sciences informatiques » (NSI).

Les spécialités de la voie générale sont censées être en cohérence avec les attendus que les universités ou classes préparatoires exigeront dans Parcoursup. Dès l’année prochaine, les élèves actuellement en seconde devront en choisir trois, puis seulement deux des trois en arrivant en terminale. Elles seront donc déterminantes pour leurs études supérieures. On peut critiquer l’idée que le destin d’un jeune se forge par ses choix au printemps de la seconde, mais la réforme avait le mérite de la cohérence.

Hélas, les détails du déploiement du bac 2021 dévoilés après l’été montrent la domination d’une étrange forme d’IA, l’intelligence agenouillée… Sur le fond, de nombreuses tribunes, notamment dans le Monde, ont déjà dénoncé des programmes d’histoire repliés sur la France ou des programmes de sciences économiques et sociales désincarnés ; toutefois, on peut encore compter sur la liberté pédagogique des enseignants pour maintenir une certaine ouverture. En revanche, ces derniers seront impuissants face à la distribution de l’offre des spécialités sur le territoire.

Un contexte de réduction du nombre de postes

La note de service n° 2018-109 précise que seules sept spécialités qualifiées de « plus classiques » doivent pouvoir être accessibles pour chaque lycéen de la voie générale, non pas dans son lycée, mais dans un périmètre « raisonnable ». Mais ni SI ni NSI ne figurent parmi ces « classiques ». Qualifiées de « plus spécifiques », elles « feront l’objet d’une carte académique, voire nationale », comme si la connaissance du numérique ne pouvait pas être aujourd’hui utile dans la plupart des formations supérieures, y compris littéraires, et des métiers.   (…)

(Article complet réservé aux abonnés)

(le gras du texte est de la rédaction EPI)

https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/13/bac-l-education-nationale-ne-pourra-pas-assurer-une-offre-raisonnable-sur-tout-le-territoire_5396688_3232.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1544698574