- Comprendre l'intelligence artificielle symbolique. Jean Rohmer.
- Résoudre une énigme sur un MOOC : un jeu constructif ? Françoise Tort.
- En maternelle, apprendre le numérique sans écran. Marion Voillot, Frédéric Bevilacqua, Joël Chevrier.
- Enseignement-apprentissage à l'Úre numérique : de l'hybride au distanciel. Sabrine Jmad, Samira Elouelji, El Mehdi Kaddouri.
Archives par mois : décembre 2018
EpiNet n°210 (15-12-2018)
Le n°210 dâEpiNet, le magazine Ă©lectronique mensuel gratuit de lâEPI est en ligne : http://www.epi.asso.fr/epinet/epinet210.htm
Son éditorial : Enseignement de l'informatique et réforme du lycée: http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1812a.htm
et toutes les rubriques habituelles ...
Bac : « LâEducation nationale ne pourra pas assurer une offre raisonnable sur tout le territoire »
Les nouvelles spĂ©cialitĂ©s prĂ©vues dans le cadre du bac 2021 ne seront pas accessibles Ă tous, faute dâun nombre suffisant dâenseignants, relĂšve dans sa chronique Philippe Askenazy. Cela va Ă lâencontre de lâĂ©galitĂ© des chances promise lors de la campagne du prĂ©sident Macron.
Par Philippe Askenazy -12-12-2018 - lemonde.fr -
Chronique. Le gouvernement construit sa politique industrielle Ă coups de financements publics massifs autour de deux prioritĂ©s : le vĂ©hicule autonome et, depuis le rapport Villani, lâintelligence artificielle (IA). Dans le sillage, lâENA a mĂȘme ouvert un nouveau concours rĂ©servĂ© aux docteurs en sciences, certes Ă dose homĂ©opathique : trois places en 2019âŠ
Avant lâĂ©tĂ©, la rĂ©forme du bac apparaissait comme un pas bien plus significatif. Douze spĂ©cialitĂ©s proposĂ©es en premiĂšre pour le bac gĂ©nĂ©ral Ă©taient annoncĂ©es. Parmi elles, les sciences de lâingĂ©nieur (SI), jusquâalors accessible aux seules premiĂšres S, et, nouveautĂ©, une spĂ©cialitĂ© « numĂ©rique et sciences informatiques » (NSI).
Les spĂ©cialitĂ©s de la voie gĂ©nĂ©rale sont censĂ©es ĂȘtre en cohĂ©rence avec les attendus que les universitĂ©s ou classes prĂ©paratoires exigeront dans Parcoursup. DĂšs lâannĂ©e prochaine, les Ă©lĂšves actuellement en seconde devront en choisir trois, puis seulement deux des trois en arrivant en terminale. Elles seront donc dĂ©terminantes pour leurs Ă©tudes supĂ©rieures. On peut critiquer lâidĂ©e que le destin dâun jeune se forge par ses choix au printemps de la seconde, mais la rĂ©forme avait le mĂ©rite de la cohĂ©rence.
HĂ©las, les dĂ©tails du dĂ©ploiement du bac 2021 dĂ©voilĂ©s aprĂšs lâĂ©tĂ© montrent la domination dâune Ă©trange forme dâIA, lâintelligence agenouillĂ©e⊠Sur le fond, de nombreuses tribunes, notamment dans le Monde, ont dĂ©jĂ dĂ©noncĂ© des programmes dâhistoire repliĂ©s sur la France ou des programmes de sciences Ă©conomiques et sociales dĂ©sincarnĂ©s ; toutefois, on peut encore compter sur la libertĂ© pĂ©dagogique des enseignants pour maintenir une certaine ouverture. En revanche, ces derniers seront impuissants face Ă la distribution de lâoffre des spĂ©cialitĂ©s sur le territoire.
Un contexte de réduction du nombre de postes
La note de service n° 2018-109 prĂ©cise que seules sept spĂ©cialitĂ©s qualifiĂ©es de « plus classiques » doivent pouvoir ĂȘtre accessibles pour chaque lycĂ©en de la voie gĂ©nĂ©rale, non pas dans son lycĂ©e, mais dans un pĂ©rimĂštre « raisonnable ». Mais ni SI ni NSI ne figurent parmi ces « classiques ». QualifiĂ©es de « plus spĂ©cifiques », elles « feront lâobjet dâune carte acadĂ©mique, voire nationale », comme si la connaissance du numĂ©rique ne pouvait pas ĂȘtre aujourdâhui utile dans la plupart des formations supĂ©rieures, y compris littĂ©raires, et des mĂ©tiers.  (âŠ)
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(le gras du texte est de la rédaction EPI)