Actions en cours

1h30 de maths pour « sauver les maths » ? Remède illusoire

Publié le 26.04.2022 par : Collectif de sociétés savantes et associations d’enseignants, chercheurs, ingénieures et universitaires scientifiques (Astronomie, Biologie, Chimie, Écologie, Géologie, Informatique, Ingénierie, Mathématiques, Physique ; et aussi Sciences Humaines Économiques et Sociales, Histoire et Philosophie des Sciences) : ADIREM, AEIF, APMEP, APSES, ARDM, CFEM, CNFHPST, CLEA, EPI, Femmes et Mathématiques, Femmes et Sciences, Femmes Ingénieures, GEM, SF2A, SFB, SFB, SFBD, SFdS, SFE2, SFHST, SFP, SIF, SMAI, SMF, UdPPC, UPA, UPS.

" Le collectif condamne l’annonce ministérielle récente censée répondre aux problèmes posés par la place des mathématiques au lycée suite à la réforme : au-delà des illusions de solution, les mesures annoncées risquent au contraire d’aggraver encore une situation déjà problématique au lycée.

(...)

Engager la mise en place d’un groupe de travail avec les acteurs de l’enseignement et les spécialistes issus de la communauté scientifique, puis prendre en compte les propositions de ces experts pourra permettre de construire une offre de formation mathématique et scientifique pour tous et toutes et à la hauteur des défis à venir. "

https://smf.emath.fr/actualites-smf/sauvezlesmathsillusion26422

La formation mathématique à la Une : une épopée politique et médiatique
de la communauté mathématique
Mélanie Guenais

(9 pages pdf)
La Gazette de la SMF publie ce mois-ci une chronique récapitulant l’action du collectif scientifique formé autour de la SMF  soudé autour d’une cause commune : la formation en mathématiques, et plus largement en sciences, des jeunes adultes.

En conclusion :
" Notre collectif est déterminé à poursuivre son action au-delà des présidentielles pour permettre de continuer à peser sur les décisions concernant l’équilibre de la formation mis à mal par la réforme. Nous avons bon espoir et n’abandonnerons pas maintenant notre travail d’information et d’analyse. Ce travail a déjà permis un premier pas en faveur d’une prise de conscience de la nécessité d’un retour sur cette réforme. Il faut maintenant convaincre de la mise en place d’une réflexion élargie sur ce sujet central pour l’avenir scientifique de notre pays. Puisse son impact contribuer à améliorer notre société future."

https://smf.emath.fr/sites/default/files/2022-04/22_4_VF_EpopeeCollectifMathsMedia.pdf

(4 avril 2022)
Formation en mathématiques et en sciences : un enjeu national pour la prochaine décennie
Collectif de sociétés savantes et associations d’enseignants, chercheurs, ingénieures et universitaires scientifiques : ADIREM, AEIF, APMEP, ARDM, CFEM, CLEA, EPI, Femmes Ingénieures, Femmes et Mathématiques, Femmes et Sciences, GEM, SF2A, SF2E, SFB (biométrie), SFB (biophysique), SFBD, SFdS, SIF, SFHST, SFP, SMAI, SMF, UdPPC, UPA.

https://www.epi.asso.fr//blocnote/Lettreouverte-aux-candidats-Sciences.pdf


La Société Informatique de France (SiF) souhaite questionner les candidates et candidats à la Présidence de la République quant à leur stratégie pour que la France trouve sa place dans le développement mondial de l’informatique et du numérique, en leur demandant de réagir aux onze propositions ci-dessous :
https://www.societe-informatique-de-france.fr/2022/03/tribune-a-lattention-des-candidats-a-la-presidentielle-de-2022/

Réponse aux propositions du rapport sur "la place des mathématiques au lycée"

Collectif des sociétés savantes et associations

de mathématiques, astronomie et astrophysique, biométrie, biophysique, écologie et évolution, histoire des sciences, informatique, ingénieures, physique, physique-chimie, classes préparatoires scientifiques : ADIREM, AEIF, APMEP, ARDM, CFEM, CLEA, EPI, Femmes Ingénieures, Femmes et Mathématiques, Femmes et Sciences, GEM, SF2A, SF2E, SFB, SFB, SFdS, SIF, SFHST, SFP, SMAI, SMF, UdPPC, UPA, UPS.

Publié le 22 mars 2022.

  Le comité de consultation sur "la place des mathématiques au lycée" créé le 16 février 2022 par le MENJS a publié le 21 mars son rapport proposant des mesures applicables dès la rentrée 2022 pour répondre à la demande du ministère : remettre des scénarios réalistes et efficaces d’amélioration de l’offre de l’enseignement de mathématiques.

  Le scénario propose d’introduire, dès la rentrée 2022, 1 h 30 à 2 h de mathématiques supplémentaires dans le tronc commun en 1re, uniquement pour les élèves qui ne choisiront pas l’enseignement de spécialité mathématiques. Ces heures seront intégrées dans un nouvel enseignement scientifique de durée augmentée, renommé « enseignement scientifique et mathématique » qui remplacera l’enseignement scientifique actuel pour tous les élèves à partir de la rentrée 2023. Cet enseignement devrait permettre de suivre l’option mathématiques complémentaires en terminale.

  Ce comité a été mis en place suite aux inquiétudes exprimées au cours des derniers mois au sujet de la formation mathématique et scientifique des lycéens. Le collectif des associations et sociétés savantes de mathématiques et de sciences avait signalé l’impossibilité pour ce comité créé dans l’urgence de répondre aux problèmes soulevés, qui proviennent de la structure même du lycée général. Lors des auditions menées à la hâte par ce comité, elles ont transmis la même demande de mener une réflexion approfondie portant sur :

  • • Le nécessaire équilibre entre sciences et humanités, actuellement en défaveur des sciences, et la diversification de l’enseignement des mathématiques, dès la classe de première ;
  • • La possibilité de conserver en classe de terminale les 3 spécialités choisies en classe de première ;
  • • Des mesures susceptibles de mieux intégrer les filles aux parcours scientifiques et de corriger les inégalités aggravées par la réforme.

  En tout état de cause, les mesures annoncées sont marginales et ne permettront pas, dans l’hypothèse où elles seraient mises en œuvre à la rentrée 2022, de résoudre les problèmes sévères engendrés par la structure actuelle du cycle terminal du lycée général. Elles ne répondent à aucun des trois points mentionnés ci-dessus :

  • • Le tronc commun reste déséquilibré au détriment des disciplines scientifiques (3 h 30 à 4 h de sciences pour 17 h 30 à 18 h de tronc commun) ; l’offre de formation mathématique reste insuffisamment diversifiée pour répondre aux besoins des élèves s’orientant vers les sciences économiques et sociales et les sciences humaines ; par ailleurs, il ne faudrait pas que cet ajout entraîne une diminution des élèves en spécialité maths en première, à l’idée qu’il pourra être suffisant pour suivre l’option maths complémentaires.
  • • La demande forte de pouvoir conserver en terminale les trois spécialités choisies en première n’a pas été retenue ;
  • • Dans le rapport publié, l’objectif affiché d’augmenter le nombre de filles seulement dans l’option mathématiques expertes n’est suivi d’aucune piste sérieuse pour des mesures effectives permettant de lutter contre les inégalités entre filles et garçons, les inégalités territoriales et socio-économiques.

  La question de l’enseignement des mathématiques et des sciences en général au lycée est complexe et ne pourra pas être résolue par l’annonce rapide d’une mesure au risque de faire échouer les objectifs fixés sur la place des mathématiques (sans discrimination de niveau, de formation, de sexe, ni d’origine sociale). C’est pourquoi nous réitérons notre demande d’une remise à plat de la structure du cycle terminal du lycée. Pour cela, un groupe de travail sur la place des mathématiques et des sciences au lycée doit rapidement être mis en place, qui puisse s’installer dans un temps indépendant du calendrier politique, qui réunisse tous les acteurs concernés, désignés de façon collégiale.

  Les Assises des Mathématiques proposées par le comité ont déjà été annoncées en janvier 2022 par l’INSMI et le MENJS. Elles se tiendront en octobre 2022 et ne relèvent pas exactement du cadre de notre demande. Notre objectif, plus général, est de garantir, dès la rentrée 2023, une offre de formation mathématique et scientifique pour tous et toutes et à la hauteur des enjeux et des défis à relever pour le monde de demain.

« Nous demandons la mise en place rapide d’un groupe de travail sur la place des mathématiques et des sciences au lycée »

Tribune dans le Monde de l’Éducation (mars 2022)

Liste des signataires : Collectif des sociétés savantes et associations de mathématiques, astronomie et astrophysique, biométrie, biophysique, informatique, ingénieures, physique, physique-chimie, classes préparatoires scientifiques : ADIREM, AEIF, APMEP, ARDM, CFEM, CLEA, EPI, Femmes Ingénieures, Femmes et Mathématiques, Femmes et Sciences, GEM, SF2A (astronomie et astrophysique), SFB (biométrie), SFB (biophysique), SFdS, SIF, SFP, SMAI, SMF, UdPPC, UPA, UPS.

En clair sur :

En tant que représentants de la communauté scientifique, technique, éducative et de recherche en mathématiques, et plus généralement en sciences, notre rôle est d’alerter sur les enjeux de société actuels, d’identifier les problèmes de formation qui se posent pour les mathématiques et les sciences, et d’en analyser les causes.

Nos analyses font apparaître que la structure de l’actuel lycée est en grande partie responsable des problèmes observés : aggravation des inégalités filles/garçons, renforcement des inégalités socio-économiques et des inégalités territoriales, insuffisance de la formation mathématique et scientifique fragilisant la poursuite d’études dans de nombreuses filières du supérieur.

Nous insistons sur le fait que les problèmes que nous mettons en évidence ci-après ne pourront en aucun cas être réglés par des modifications à la marge sans remettre à plat la structure même du cycle terminal du lycée. Comme nous l’avons exprimé avant le début des auditions du comité de consultation sur la place des mathématiques, le 23 février, nous souhaitons voir s’engager une réflexion de fond sur la structure du lycée issue de la réforme portant sur :

  • le nécessaire équilibre entre sciences et humanités, actuellement en défaveur des sciences, et la diversification de l’enseignement des mathématiques, dès la classe de première ;
  • la possibilité de conserver en classe de terminale les trois spécialités choisies en classe de première ;
  • des mesures susceptibles de mieux intégrer les filles aux parcours scientifiques incluant les parcours en sciences mathématiques, physiques, informatique et en sciences de l’ingénieur et de corriger les inégalités aggravées par la réforme.

Offrir une formation en mathématiques de qualité pour toutes et tous est un enjeu majeur pour l’avenir de notre société et de notre pays. Les mathématiques sont essentielles pour relever les défis numériques, technologiques, climatiques et énergétiques du XXIe siècle. De ce fait, elles occupent une place croissante dans le monde professionnel, où les compétences en ingénierie et en recherche de haut niveau scientifique et mathématique sont recherchées et donnent accès à des emplois fortement qualifiés et rémunérés.

Par ailleurs, constituant le socle commun à l’ensemble des sciences, y compris économiques, humaines et sociales, la formation en mathématiques est essentielle pour l’accès aux études supérieures dans de nombreuses filières. Un bagage mathématique solide est aussi nécessaire aux futurs enseignants de l’école primaire pour transmettre avec aisance les savoirs mathématiques aux élèves. Au-delà, une culture mathématique commune est indispensable à tous les citoyens, qu’il s’agisse de la gestion des tâches quotidiennes ou de la capacité à interpréter les informations chiffrées présentes notamment dans les médias.

Pourtant, les pouvoirs publics semblent conférer une place ambiguë aux mathématiques dans la formation des élèves. Considérée comme fondamentale jusqu’en fin de collège, elle devient optionnelle en première et brusquement présentée comme secondaire voire marginale dans le lycée réformé. Ce choix suscite des inquiétudes. Celles-ci s’expriment dans des tribunes d’économistes, de philosophes, dans des éditoriaux, dans des reportages et articles interviewant les industriels ou des patrons d’entreprises, lors de forums d’entreprises consacrés aux mathématiques, ou encore par des enseignants, parents ou citoyens.

Tous s’interrogent sur l’avenir de leurs enfants ou de la France face au déficit de formation scientifique et en particulier mathématique de la population. Ils corroborent les alertes lancées par la communauté mathématique depuis quatre ans sur les projets de cette réforme du lycée et du bac, demeurées ignorées des pouvoirs politiques. Les publications récentes de la communauté élargie aux associations et sociétés savantes d’enseignants et chercheurs scientifiques, révèlent des tendances inquiétantes au sein du lycée général :

  • un décrochage des filles dans tous les parcours de mathématiques dès la première, qui touche également les milieux défavorisés. Ce constat met en question l’égalité filles-garçons comme l’égalité des chances dans une discipline-clé pour la promotion sociale ;
  • l’abandon des mathématiques par environ 45 % des élèves et une offre globale de formation en mathématiques en baisse de 38 % en terminale générale ;
  • plus globalement, une baisse du vivier des élèves de formation scientifique, avec moins de formations en moyenne et moins de polyvalence.

Ces dernières semaines, l’écho médiatique et politique intense de ces alertes, la multiplicité des interventions des acteurs extérieurs à la communauté sur le sujet des mathématiques et de la formation en général confirment que l’enjeu dépasse le seul cadre du lycée et touche toute la société. Une meilleure prise de conscience du rôle des mathématiques dans la société se dessine. Elle montre une discipline utile, plus ouverte sur le monde, plus accessible au plus grand nombre. Ces images corrigent une idée communément admise, contraire à l’intérêt général, selon laquelle les mathématiques devraient être l’apanage d’une élite.

A la rentrée 2022, une quatrième cohorte d’élèves subira les conséquences pour leurs études, leurs vies professionnelles et quotidiennes des manques créés par la réforme du lycée. Il est urgent de conduire une réflexion approfondie pour corriger ces effets délétères qui vont à l’encontre des ambitions affichées pour le pays.

Nous demandons pour cela la mise en place rapide d’un groupe de travail sur la place des mathématiques et des sciences au lycée pouvant s’installer dans un temps indépendant du calendrier politique, qui réunisse tous les acteurs concernés, désignés de façon collégiale. Son objectif : garantir, dès la rentrée 2023, une offre de formation mathématique et scientifique pour tous et toutes et à la hauteur des enjeux et des défis à relever pour le monde de demain.

(08-03-2022) Femmes Ingénieures, Femmes et Mathématiques et Femmes & Sciences adressent 26 propositions (dont 8 prioritaires) aux candidates et candidats à l’élection présidentielle pour plus de mixité dans les métiers d’ingénieur·es et de scientifiques.

18 organisations dont la SIF soutiennent ces propositions (…)

https://infodsi.com/communiques-de-presse/45842/femmes-ingenieures-femmes-et-mathematiques-et-femmes-sciences-adressent-26-propositions-aux-candidates-a-lelection-presidentielle-pour-plus-de-mixite-dans-les-metiers-dingenieures-et-de-scientifiques

Compte rendu d'audience du 23 février à 15h30 des sociétés savantes de mathématiques et d'informatique SFdS, SIF, SMAI, SMF :
- Représentants : Yves Bertrand (SIF), Isabelle Debled-Rennesson (SIF), Olivier Goubet (SMAI), Mélanie Guenais (SMF), Gwladys Toulemonde (SFDS).
- Membres du comité présents : Marie-Paule Cani, Stanislas Dehaeane, Brigitte Hazard, Pierre Mathiot, Jean-Charles Ringard, Olivier Sidokpohou, Nathalie Sayac, Charles Torossian

https://plmbox.math.cnrs.fr/f/3c4e6c251fb74d3aa503/?dl=1

Consultation sur la place des mathématiques, une réponse inadaptée aux problèmes du lycée

Publiée le 23.02.2022 : Communiqué du collectif des sociétés savantes et associations de mathématiques, informatique, biométrie, biophysique, physique-chimie, classes préparatoires scientifiques : ADIREM, AEIF, APMEP, ARDM, CFEM, EPI, Femmes Ingénieures, Femmes et Mathématiques,Femmes et Sciences, GEM, SFB (biométrie), SFB (biophysique), SFdS, SIF, SMAI, SMF, UDPPC, UPA, UPS.

L’objectif de ce communiqué est d’alerter sur l’impossibilité par le comité de consultation d’engager la réflexion de fond nécessaire pour apporter une solution équilibrée au problème de la formation scientifique au lycée.

Des associations, sociétés savantes et fédérations scientifiques vont être auditionnées par un comité de consultation sur la place des mathématiques dans les enseignements en lycée général créé le 16 février 2022. Il est piloté par Pierre Mathiot et constitué de 9 membres dont la composition figure dans la lettre de mission jointe au communiqué. Il est chargé d’«établir un constat complet sur la situation des mathématiques au sein du nouveau lycée général, recenser les remarques et propositions, et (…) remettre des scénarios réalistes et efficaces d’amélioration de l’offre de l’enseignement de mathématiques ». Le nouveau lycée général a été fondé sur la base d’un rapport dirigé par Pierre Mathiot. Il a été piloté par Charles Torossian et mis en œuvre par le directeur de l'enseignement scolaire, Edouard Geffray, sa mise en œuvre est suivie par Jean-Charles Ringard. Il applique certaines des conclusions du rapport sur l'enseignement des mathématiques de la commission Torossian-Villani. 

La mise en place de ce nouveau comité de consultation fait suite aux alertes d’un collectif de sociétés savantes et d’associations de sciences sur la place des mathématiques et plus généralement des sciences dans les parcours de formation des lycéens du cycle terminal au lycée général. Ces alertes font ressortir, en plus d’une baisse de la part des filles en mathématiques, une chute considérable du volume de formation dans toutes les disciplines scientifiques hors tronc commun. Par ailleurs, elles relèvent aussi, pour les profils scientifiques, une baisse d’effectif des élèves, de leur formation et de leur polyvalence. Ces constats orientent donc vers une réflexion de fond sur la structure même de la réforme et qui concerne :

  • En première, l’équilibre entre sciences et humanités actuellement en défaveur des sciences ainsi que l’articulation possible des mathématiques avec les sciences humaines et sociales.
  • En terminale, la possibilité d’élargir à 3 spécialités (au lieu de 2) la formation des lycéens.

Le comité de consultation actuel ne permet pas de répondre aux besoins liés à cette réflexion. En effet :

  1. Le problème est lié à la structure de la réforme qui n’est pas questionnée par ce comité. De plus, les modalités de fonctionnement du comité de consultation ne permettent pas une réelle concertation :  monté en urgence, convoquant de très nombreuses associations dans un délai extrêmement court (inférieur à 2 jours), sans aucune préparation raisonnable possible, de modalités inadaptées (1h à 1h30 d’audition par petit groupe). Le sujet nécessite une réflexion large et profonde qui ne doit pas être contrainte par l’agenda politique.
  2. Le problème va bien au-delà des mathématiques : les alertes mettent en évidence la question de l’équilibre et de la place des sciences dans les parcours des lycéens. L’image renvoyée des mathématiques comme discipline isolée est erronée. Les mathématiques sont diverses, elles sont discipline propre et se nourrissent des autres disciplines qu’elles servent en retour. La réflexion sur l'enseignement des mathématiques nécessite donc de penser son articulation avec les autres disciplines, et en particulier les sciences : sciences physiques et chimiques, informatique, sciences de la vie et de la terre, sciences économiques et sociales, sciences humaines…
  3. Le comité de consultation n’est pas indépendant de la réforme : il implique quatre de ses inspirateurs.

L’ajout d’une heure dans l’enseignement scientifique pour y intégrer 1h30 de mathématiques ne résoudrait en rien les problèmes soulevés. Cela réduirait encore le temps déjà contraint dévolu aux autres sciences au profit des mathématiques, les plaçant dans une concurrence délétère et absurde alors que les mathématiciens et les autres scientifiques alertent ensemble sur les problèmes globaux de la réforme du lycée pour la formation scientifique des jeunes.

Nous demandons la mise en place d’un groupe de travail sur la place des mathématiques et des sciences au lycée qui réunisse tous les acteurs concernés désignés de façon collégiale, pouvant s’installer dans un temps long, et dont les propositions seront prises en compte.